Ce
ne sont pas les loups, comme le chantait Serge
Reggiani, qui sont entrés dans
Cuers, mais les sangliers!
En ce joli mois de mai 2016, les jardins des riverains de la carrière du Puy ont reçu la visite d'un ou plusieurs sangliers qui ne se sont pas contentés de labourer la terre (c'est déjà ça de fait pour les jardiniers amateurs!) à la recherche d'escargots, mais ils ont renversé quelques jarres, démoli un bout de restanque, cassé deux marches d'un escalier rustique. Ils ont pour l'instant respecté les fraisiers et les plants de tomates, sans doute trop rachitiques!
Les
grillages qui entourent les propriétés ne leur font pas peur,
ils
les soulèvent délicatement et arrivent à se glisser par "un trou de
souris". Donc pour l'heure, rien de trop méchant. Mais nous espérons que
ces "cochons " ne s'enhardiront pas trop jusqu'à venir pique-niquer
sur nos terrasses. Surtout nous plaignons les vrais cultivateurs dont les
récoltes sont ravagées comme l'ont été , cet hiver, les plants de safran d'un
jeune exploitant, sans oublier les
automobilistes, de plus en plus nombreux, à entrer en collision avec un
solitaire ou une laie et ses marcassins !...
Au-delà de l'anecdote, on peut s'interroger sur la nocivité de cet
animal. Très prisé en Occident jusqu'au XIIIe siècle, il était
réputé pour sa force et son courage. Le chasser était valorisant sauf pour les
Gaulois qui ne le tuaient pas car ils le considéraient comme un animal sacré.
Les rôtis de sangliers que dévore Obélix relèvent sans doute de l'anachronisme.
A partir du XIIIe siècle, rois et grands seigneurs se mettent à mépriser la
chasse au sanglier, lui préférant la chasse au cerf, et l'Eglise en fait l'animal
des païens, voire du diable. Puis l'espèce proliférant, le chasser redevient à
la mode.
Or cet
animal est utile à l'écosystème : il transporte des graines
dans son pelage qu'il "sème" à des kilomètres à la ronde, il diffuse les spores de certains champignons
comme la truffe, comme il est nécrophage, c'est-à-dire qu'il mange les
cadavres des animaux, il évite la
contamination des eaux superficielles.
Mais
il a également des effets négatifs sur l'environnement : outre
les dégâts qu'il cause aux cultures, il peut
propager les tiques et des parasites nocifs au bétail et même à l'homme.
Dans le sud de la France, on a recréé ou renforcé par des hybrides de cochons
domestiques les populations de sangliers, afin d'en augmenter la prolificité. C'est
pourquoi, ils prolifèrent tant, au point d'en devenir gênants, ou même
dangereux..A qui la faute? Que faire? Le débat est ouvert.
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