dimanche 19 juin 2016

Un magnifique bâtiment pour les archives du Var à Draguignan



Les archives d’avant 1940 ont été transportées au pôle culturel SABRAN, 660 av JF Kennedy, pas loin du cimetière américain. Accès facile et parking possible à proximité. C’était avant la  caserne Sabran, du nom d’un officier de marine du XVIIIème siècle Jean-François de Bertet de Sabran, comte de La Clue, dit « La Clue-Sabran », (1696 - 1764), Il commande la flotte française en Méditerranée pendant la guerre de Sept Ans et termine sa carrière avec le grade de lieutenant général des armées navales. Il commande à Toulon et à Brest.

 D’un côté les archives avec une grande salle d’exposition, de l’autre la médiathèque, et un grand auditorium. Les archives plus récentes (après 1940) sont restées dans l’ancien bâtiment à Draguignan et seront conservées plus tard à Toulon dans un nouveau bâtiment.


Notre petit groupe a été accueilli par un directeur chargé de la communication qui nous a fait visiter les lieux.

            C’est après la révolution en 1796 qu’on a créé les archives pour collecter, classer et conserver tous les documents publics plus les documents à valeur historique que des personnes civiles ont bien voulu confier. Le plus vieux document est un parchemin en peau de mouton qui date de 1141.
Depuis 2013 a lieu une grande collecte de documents sur la première guerre mondiale de 14-18. Vous pouvez apporter lettres, papiers, télégrammes, objets…Ils seront photographiés, numérisés et rendus ! A partir de novembre 2016 une collecte sera lancée pour la deuxième guerre mondiale de 39-45. Des archives sonores (enregistrement des derniers témoins) sont aussi stockées.




            Nous entrons dans la salle de lecture où vous pouvez consulter gratuitement les documents tous les jours du lundi au vendredi de 8h30 à 17h.Vous devez présenter une pièce d’identité. Il existe des inventaires-papier qui répertorient tous les documents. Des ordinateurs en libre accès permettent de consulter les archives numérisées. Vous pouvez aussi les consulter chez vous : archives.Var.fr



            Il y a 12 magasins de 400m2 pour conserver les archives, sécurisés contre le vol et le feu. En cas d’incendie le personnel a 1 minute pour évacuer, ensuite la porte blindée se ferme et un gaz argon est propulsé par une bouche au plafond qui chasse l’air, le plaquant au sol et empêche ainsi toute combustion. Les magasins sont divisés par des meubles en épis. Dans chaque épi des travées et des tablettes (étagères).



Dans un des magasins étaient conservés à plat des parchemins, des sceaux, des plans cadastraux….
Nous avons croisé la salle de quarantaine où sont isolés les documents infectés par des moisissures qui pourraient être contagieuses, ils y sont traités. Nous sommes passés devant la salle du pilon où sont détruits ceux qui n’ont pas grand intérêt ; (ex les factures…)




Arrêt dans la salle de tri qui traite 1km de docs par an. Actuellement, il y a 11km de docs conservés au pôle Chabran ; Sur la table étaient en voie de classement les archives d’un notaire de Salernes qui concernent les années 1900-1940. Normalement les notaires ne doivent pas conserver leurs actes plus de 75 ans.

Nous avons visité un atelier de restauration. Les vieux papiers sont trempés dans un bain aqueux pour défroisser les pliures, les parchemins sont pressés sous des feuilles de Goretex humidifiées. Si le document a été inondé, on le place dans une solution à base d’alcool. On peut aussi restaurer les vieilles reliures à l’identique. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les parchemins en peau, les plus vieux sont moins fragiles que les papiers récents à base de bois. Plus acides ils résistent moins bien aux moisissures et à la poussière.

Nous avons vu un atelier de numérisation qui emploie un photographe professionnel qui peut effectuer des reportages. (En cours un reportage sur les chantiers navals de La Seyne Sur Mer et la visite du Lycée des métiers de la mer)

Le Var est un des rares départements dans lequel on a refusé que les Mormons (secte des USA) viennent numériser nos archives.

Un gros effort pédagogique est fourni en direction des élèves. Des visites sont organisées mais aussi des ateliers héraldiques où on apprend à fabriquer des blasons avec la symbolique qui leur est propre, des ateliers personnalisés sur la découverte et l’histoire d’un territoire, la préparation pour les lycéens du concours sur la Résistance.
Des ateliers d’initiation à la généalogie sont proposés aux adultes.

C’est pourtant le plus petit budget du département : 300 000€ par an, 70 000 € pour la numérisation, 50 000€ pour la restauration, 2000 pour le service éducatif…



Un petit restau « Chez Martine », Place du marché, Quelle belle journée préparée par Gerard Thomas au premier plan !





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