vendredi 20 novembre 2015

Exposition de sculptures, terre et bois..jusqu'à dimanche midi seulement !




Dans la famille REMY on est sculpteur, ébéniste, passionné(e) depuis quatre générations...alors !


Vous découvrirez aussi des sculptures de terre cuite...





Enfin, UN OBJET MYSTERIEUX...



 Si vous voulez savoir à quoi il sert, allez voir l'expo !!!
un indice: Il est très utile dans une casa...(14cm environ)




mercredi 11 novembre 2015

Une conférence sur la TOPONYMIE en Provence de haut vol !...

Nous étions nombreux hier soir à 18h. Rarement la salle Authié a été aussi pleine et le public aussi studieux...

Gérard TAUTIL, professeur de Philosophie et d'Occitan nous a expliqué en quoi consistait la toponymie. C'est l'étude des noms de lieux, la recherche de l'origine de ces noms, et avant tout c'est l'étude de la culture, des traditions rattachées à ces lieux. Il faut étudier les langues anciennes mais aussi interroger les habitants, recueillir les histoires liées aux différents sites, aller relever les noms inscrits sur de vieux documents (par exemple les cadastres anciens, les archives ...) et découvrir des noms qui ne sont  pas inscrits sur les cartes. C'est forcément un travail d'équipe et de terrain.

Ce qui pose de gros problèmes, ce sont les cartes IGN !

En effet à partir du XVII siècle avec la monarchie absolue, Louis XIV, le centralisme se met en place. Paris doit tout contrôler. Quatre générations de la famille CASSINI vont établir des relevés partout en France et faire des cartes. Mais ils ne connaissaient pas les langues régionales et en francisant les mots entendus, ils ont commis beaucoup d'erreurs...et on a perdu le sens de beaucoup de  noms de lieux.

La langue est un millefeuille. 

Le "Français de souche" n'existe pas. Notre région a été peuplée à la préhistoire par des peuples ligures. On en a retrouvé des traces depuis le Piémont jusqu'en Espagne. Mais contrairement aux Etrusques, ils n'avaient pas d'écriture. Les Grecs étaient des colons, marchands et navigateurs, ils sont restés sur la côte, et ont nommé Phocéa (Marseille) Olbia (Hyères)... Les Celtes ont laissé leur empreinte : le nom de Belgentier est très rare.
Les Latins ont fait des places fortes perchées sur les collines ex l'oppidum du Castellas à Cuers. Les tribus germaniques  nous ont aussi envahi et ont laissé leurs mots. "Gibraltar", des noms de famille Bertaud, Imbert, Rigaud (Ric =puissant, Gard=gouverner)

Les principaux noms de lieux nous parlent des roches (oronymes) de l'eau (hydronymes) ou de noms de famille (patronymes).

Cuers racine très ancienne, pré indo-européenne vient de Kor/car/cal (= rocher, pierre). On retrouve la même origine à Correns (à 16km au nord de Brignoles), mais aussi à Korion, ville de Crète et à KrK, en Croatie.

Les Rayols vient de radja (=jaillir)
Les Escourrieu : petit canal qui conduit l'eau des moulins à la rivière
Le Real, associé à des noms de rivières vient de regal, regalem, l'usage de l'eau est régalien, c'est à dire qu'elle appartient à quelqu'un, que son usage n'est pas collectif.

Les Trébaudels serait formé; d'un patronyme Baudilius, nom d'un martyr célèbre à Nîmes qui a donné des noms de familles répandus dans la région: BAUDIL, BAUDEL, BAUDE. Et le préfixe TRE qui signifie "au-delà de". Les Trébaudels signifierait ce qui est situé au delà de la propriété des Baudels.

Voilà un petit aperçu de la conférence. Les exemples étaient très nombreux. Ceux qui voulaient approfondir le sujet ont acheté le livre "Toponymie de SIGNES" que Gérard TAUTIL leur a dédicacé.



Collaboration avec les écoles et le collège

Nous sommes ravis de la participation des élèves de deux classes de l'école Jean Moulin et de l'école Sainte Marthe, ainsi que les élèves de l'ex 6e9 du collège La Ferrage (qui viendront vendredi).
 Les CE2 de Madame Magali PARMANTIER   avait écrit sur le nom de certaines rues,  des "explications", des anecdotes... Ils avaient visité le vieux Cuers avec l'office du tourisme et étaient heureux de retrouver sur les panneaux ce qu'ils avaient découvert au fil des rues.

Madame Trapier de l'école Sainte Marthe avait préparé un questionnaire pour ses élèves de CM et ils ont cherché tout seuls les informations demandées.

Le diaporama réalisé par notre amie Jacqueline Brachelli a permis de mettre en commun les observations de chacun.
     
UN PROLONGEMENT...
 Avec l'accord de M. Le Principal, de Madame la Directrice de la SEGPA, de Madame Ocelli, documentaliste, nous pensons installer cette exposition pendant une semaine, dans une salle du collège La Ferrage pour qu'un plus grand nombre d'élèves avec leurs professeurs puissent utiliser ce travail et le compléter à leur manière.

Enfin nous espérons pouvoir réaliser un petit livre qui sera mis à la disposition des Cuersois.

La merveilleuse histoire de Jeannette et son lapin racontée par les CP-CE1 de l'école Jean MOULIN

Accompagnés de leur maîtresse, Amaryllis BOLLA, ils sont arrivés à 10h 45 ce mardi 10 novembre...


Ils ont regardé les cartes et les plans, compté les sommets des barres de Cuers, situé le quartier de leur école, le Pas-Redon (victime d'une faute d'orthographe puisque sur le cadastre de 1811, on l'écrivait en un seul mot !) et pour finir, ils ont comparé le village d'autrefois et celui d'aujourd'hui.

Et voilà leur contribution 

Le chemin du Lapin de Jeannette


Il était une fois, il y a très longtemps, dans la plaine entre Cuers et Pierrefeu, Jeannette et son lapin qui habitaient dans une maisonnette.

Derrière la maison, il y a des vignes.


Un jour, des méchants, des voleurs, jaloux parce que Jeannette avait un lapin et une jolie maison, ont essayé d’y mettre le feu.

Une tempête, avec un tourbillon et de la grêle, a fini de d’abîmer la maison de Jeannette.

Jeannette et son lapin se sont enfuis, la maison est restée abandonnée et en ruines.

Ils se sont enfuis jusque chez la maman de Jeannette  qui n’habitait pas très loin, et se sont cachés dans la vieille tour.

Ils avaient peur que les méchants les enlèvent et les brûlent sur un bûcher.
La porte a claqué fort et ils ont sursauté, et sont partis par la fenêtre.

Ils ont trouvé le chemin qui va jusqu’au château « l’Afrique ».

Ils sont curieux, donc ils sont entrés dans une salle qui était piégée : quand on appuie sur un bouton,ça (les murs) lance(nt) des flèches.

Ils rampent et ils sautent pour ne pas être blessés jusqu’à ce que quelqu’un vienne les aider. Le seigneur de ce château appuie sur la manette qui arrête les flèches. Mais ça fait tomber un filet (un filet tombe) sur eux. Ils sont prisonniers. Le lapin trouve le bouton pour enlever le filet.

Ils sont sauvés. Ils demandent au seigneur du château l’Afrique un endroit où ils seraient tranquilles, solitaires, en paix.

Le seigneur connaît le chemin pour aller à un grand château fort, en pierres. Il les accompagne à cheval.

Quand ils entrent, ils voient plein de belles décorations et une fontaine au milieu.

Dans ce château gardé par des chevaliers, une lumière blanche attire Jeannette jusqu’à une porte. Elle ouvre la porte, et elle découvre plein de petites fées qui décident de la transformer en reine.

Les fées transforment le lapin en roi, grand, fort et musclé

Jeannette et le roi se marièrent et eurent quelques années plus tard quatre beaux bébés (2 garçons et 2 filles)




Travail en classe

          Madame BOLLA a présenté à la classe de nombreuses photos des lieux réels, chemin de la Mué, chemin de la lapine de Jeannette, cabanons, château l'Afrique, vignes...etc. Les enfants ont inventé collectivement une histoire, dictée à la maîtresse. Ils ont illustré chaque étape et tous les élèves ont produit des illustrations. Nous ne pouvons pas malheureusement les offrir à nos lecteurs et nous nous excusons auprès des élèves qui ne verront pas leur travail. Magnifique exercice de lecture et d'écriture pour ces jeunes apprentis.
            Ils vont ensuite redécouvrir avec la visite guidée dans Cuers, organisée par l'Office du Tourisme, les lieux et les rues qu'ils ont découverts grâce à l'exposition.

samedi 7 novembre 2015

Coup d'envoi réussi : de nombreux visiteurs aujourd'hui samedi



Voilà l'exposition est installée, inaugurée, son voyage peut commencer....
Les questions étaient nombreuses et fusaient devant les panneaux, les photos... Et mon quartier et ma rue?...Le diaporama qui défilait en boucle en a ravi plus d'un. Désir de certains d'apprendre le provençal, de découvrir l'histoire des noms familiers que l'on ne remarque plus...

Vous pouvez encore venir dimanche matin, lundi, mardi après midi, mercredi matin,
 jeudi après midi et vendredi matin....(voir l'affiche)


Lundi, mardi et Vendredi nous accueillerons les classes qui ont travaillé sur la "toponymie", classes de CP-CE1, CE2 de la nouvelle école Jean MOULIN, classe de CM de l'école Sainte MARTHE, de 5ème du collège LA FERRAGE

CE2 de l'école Jean Moulin


CM école Sainte Marthe.


vendredi 6 novembre 2015

Vernissage ce samedi 7 novembre à 11h

Venez nombreux trinquer à la santé de notre beau village, admirer les panneaux réalisés par les plus jeunes et les plus vieux....



mardi 3 novembre 2015

La belle et triste histoire de Jeannette, la dame au lapin


   Cette année-là l’hiver était précoce. Un matin d'octobre tout particulièrement froid qui laissait présager de rudes journées à venir. Le soleil avait du mal à s'extirper de l'horizon pour venir caresser et réchauffer Notre Dame des Anges. Le jour tardait à poindre, la nuit avait encore sommeil. Les Maures majestueuses repandaient une inquiétante brume jusqu'au chemin de la Mué.
         Ce long cordon de terre battu par les charrettes qui sinuait entre champs de vignes et d'oliviers regardait passer, comme chaque jour que Dieu fait,  la brave Jeannette. Elle cheminait avec une lenteur qui la caractérisait. Le pas pesant, l'échine courbée par les ans et le poids de sa bêche n'étaient pas les seuls responsables de sa pénible démarche. Il faut bien le dire, la vie n'avait pas été tendre avec elle.
Orpheline, elle fut accueillie dans une bonne famille de paysans, certes, mais durs à la tâche. Son enfance bien trop courte avait défilé à une vitesse inouïe. Pas le temps de s'attarder avec les autres enfants du village à courir sous le préau de l'école communale Jean Jaurès. Sa modeste demeure était éloignée du village. Travailler aux champs, gouverner le bétail passaient avant tout pour ses parents adoptifs. Le labeur c'était l'âme de la campagne. Les années fuyaient ainsi, rythmées par les saisons et leur lot de souffrances. Bien vite arriva son adolescence. La petite fleur Jeannette était malgré l’âpreté de son existence devenue une jolie rose à cueillir. Les jeunes hommes du coin l'avait bien remarqué. Mais Jeannette restait muette et sourde au chamboulement du printemps de sa vie. Il y a des traumatismes qui ne pardonnent pas.
Jusqu’à ce jour, le plus beau de sa vie certainement où entre deux coups de sécateur et un seau à vendange bien trop lourd pour elle,  une main ferme et solide venait la soulager de ce fardeau. C'était celle d'un grand et beau jeune homme qui sans mot dire, par un immense sourire,  venait de changer son destin. La Jeannette n'aimait pas parler. Les gens du village la jugeaient bizarre, voire simplette. Les plus gentils disaient qu'elle était brave. Pour elle aussi, l'enfer c'était les autres. Mais de regards en regards, de gentillesses en gentillesses, puis de sourires en sourires mais sans jamais un mot, un doux climat s'était installé entre les deux jeunes gens. La nature reprit ses droits et les deux tourtereaux se voyaient toujours au même endroit, sur le chemin de la Mué, assis sur une grosse pierre au pied d'un amandier centenaire. Les occasions étaient rares mais suffisantes pour pouvoir se faire toutes les promesses qui font tant espérer et rendent les cœurs ivres de joie et d’espérance.
 Mais, même le plus grand, le plus bel amour n'est pas maître du temps. Un soir d'automne, froid comme celui d'aujourd'hui, son ange au rendez-vous ne vint pas. La guerre. Cette maudite guerre commençait à faire ces premiers ravages. La pauvre Jeannette assise sur cette grosse pierre qui scellait leur amour avait compris qu'elle ne le verrait plus jamais. Seul un lapin, un tout petit lapin se tenait devant elle comme s'il voulait partager sa tristesse. La vie amoureuse de Jeannette s’arrêta là.
Bien des années ont passé et toujours le même chemin pour aller à la vigne. Sur la régagnade, le chemin du retour, toujours la même pierre au lapin pour laisser reposer ses jambes lourdes après une longue et pénible journée. Les cheveux blancs de Jeannette tournés en chignon sous un fichu de lin noir laissaient voir les rides de son cou et de son visage, témoins du malheur et de la désespérance qui la rongeaient.

Le quartier de la Mué accueillait peut-être pour la dernière fois le long chemin de croix de Jeannette. La dame au lapin.

Jean-Luc MARTEDDU

 Nous aurons bientôt la version des élèves de CP-CE1 de l'Ecole Jean MOULIN. Mais l'éventail des possibles est ouvert. A vos plumes...

samedi 31 octobre 2015

L' AFFICHE DE L'EXPOSITION modification, attention ! ...

La conférence de Gérard TAUTIL n'aura pas lieu au théâtre de l'abattoir mais  dans
LA SALLE AUTHIE (salle de cinéma au quartier Saint Roch) mardi 10 novembre à 18h



 Le flyer


mercredi 21 octobre 2015

Quartier SAINT-JEAN, chapelle SAINT-JEAN


(




Jean de GANTÈS qui était gentilhomme, naquit à Cuers le 25 janvier 1328. Depuis plus d’un siècle, sa famille était dans cette ville et toujours fidèlement alliée des GLANDEVÈS, seigneurs de Cuers. Son petit-fils Pierre de GANTÈS naquit à Cuers en 1410, il fut licencié en droit, devint un savant jurisconsulte, sa fille, Marguerite de GANTÈS épousa en 1460 Frédéric de Lauris, seigneur de Lambesc. Un autre de ses descendants fut Procureur Général au parlement de Provence en 1634.

Jean de GANTÈS, par sa vaillance et son courage s’était acquis le titre de Premier Chevalier de Provence. La Reine Jeanne de Naples, comtesse de Provence1qu’il avait suivie à Naples, l’avait mis à la tête d’une armée importante et, il se signala tellement qu’il fut appelé GANTÈS le BRAVE. Il alla ensuite à Rome pour y soutenir devant le pape Clément VI la cause et les intérêts de la Reine Jeanne. Le Saint-Père le combla de faveurs et lui remit pour Cuers, sa ville natale, des reliques précieuses de Saint-Pierre, patron de Cuers, qui furent placées dans un bras d’argent que possède encore l’église de Cuers.

En 1373 les Tuchins, bandes de brigands qui ravageaient la Basse Provence dont ils se rendaient maîtres peu à peu vinrent faire le siège du château de Cuers.
Jean de GANTÈS, le brave, était dans ses murs ; il fit une sortie à la tête des hommes d’armes, chassa les assiégeants et s’enferma de nouveau dans le château. Les Tuchins, battus, s’enfuirent et allèrent attaquer le château de Solliès.
Jean de GANTÈS, appelé au secours de Solliès, partit de Cuers à la tête de ses hommes d’armes, passa par le chemin de Valcros puis de Valauris et tomba sur les Tuchins qui étaient devant les remparts de Solliès. Il les battit et ils s’enfuirent dans les plaines entre Solliès et Cuers.
Jean de GANTÈS les rattrapa au quartier dit depuis Lei  Tremouledo » (lieu où l’ennemi trembla)2 et les écrasa complètement à l’endroit où se trouve actuellement la chapelle Saint-Jean qui fut élevée en l’honneur du saint patron de Jean de GANTÈS et pour perpétuer le souvenir de cette victoire qui avait sauvé la contrée de Solliès, Cuers et Hyères.
En 1374, d’autres bandes de brigands s’étaient formées qui ravageaient la Provence. Et les Etats du Pays s’assemblèrent à Aix pour délibérer sur les moyens de la délivrer de l’incursion de ces brigands et les députés choisirent Jean de GANTÈS et Jean SIMEONI comme les seuls généraux capables de détruire ces bandes qui furent exterminées par eux.


            La Reine Jeanne avait donné à Jean de GANTÈS pour devise « Sense rèn gigantès » (Avec rien, tu te comportes comme un géant).

            Jean de GANTÈS, couvert de gloire et d’honneurs et avancé en âge, mourut à Cuers en l’an 1389. Et son nom n’a pas disparu grâce à cette chapelle Saint-Jean élevée en souvenir de sa vaillance et de sa gloire en l’honneur de son Saint patron.


1[i] La Reine Jeanne : Au passage pour l’Italie (venant d’Avignon), elle s’arrête à Hyères, démembre la forêt des Maures en faveur des habitants. Des droits de «  pâturage et glandage » sont concédés aux habitants de Pierrefeu. Moyennant 15 ducats d’or, Jeanne concède le droit de récolter sur les chênes l’insecte appelé kermès, d’où l’on tire une précieuse couleur écarlate. Pour 100 florins, elle abandonne le droit de pêche sur l’étang long d’Hyères. Jacques de Galbert reçoit la seigneurie de Brégançon avec ses dépendances et il est nommé amiral des mers du Levant


2 Explication écartée, voir origine du nom « les trémourèdes » vient de « Lei tremoledas » ou « tremoredas » lieu planté de trembles, ou tremblaies.


Notes recueillies par Noelle  Delahousse auprès de Jaume Pietri





Les écrivains provençaux à Cuers


Jean Aicard (Toulon 1848 – Paris 1921) auteur de nombreux poèmes, pièce de théâtre, romans et nouvelles ; en 1894, il devient président de la Société des gens de lettres, son œuvre est notée comme le « romantisme méridional ; en 1909 il entre à l’Académie française, puis en 1920 il est élu maire de Solliès-ville. Le Musée Jean-Aicard - Paulin-Bertrand est à La Garde.


Henri Bosco (Avignon 1888 – Nice 1976) est issu d'une famille provençale, ligure et piémontaise. Musicien, enseignant, romancier, il obtient le Prix Renaudot pour Le Mas Théotime, et le prix Louis Berthou, de l'Académie française, en 1947. En 1953, sa carrière de romancier est couronnée par le Grand prix national des Lettres. En 1968, Henri Bosco se voit décerner le Grand prix de littérature par l'Académie française, pour l'ensemble de son œuvre. 1966, Il se vit honorer du Prix de l'Académie de Vaucluse, récompense décernée pour la première fois par le conseil général.


Alphonse Daudet (Nîmes 1840 – Paris 1892), de santé fragile, souvent très malade, il fut journaliste et écrivain. Certains des récits des Lettres de mon moulin sont restés parmi les histoires les plus populaires de notre littérature, comme La Chèvre de monsieur Seguin, Les Trois Messes basses ou L'Élixir du Révérend Père Gaucher. Le premier vrai roman d'Alphonse Daudet fut Le Petit Chose écrit en 1868. Il s'agit du roman autobiographique d'Alphonse dans la mesure où il évoque son passé de maitre d'étude au collège d'Alès.


Jean Giono (Manosque 1895 – Manosque 1970)  est reconnu comme un romancier de la haute Provence. . Il reçoit en 1929, le prix américain Brentano pour Colline, ainsi que le prix Northcliffe en 1930 pour son roman Regain. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1932. Les événements du début des années 1930 le poussent à s'engager politiquement. Il adhère à l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (mouvance communiste) mais il s'en désengage très rapidement. En 1953, le Prix littéraire du Prince-Pierre-de-Monaco lui est décerné pour l'ensemble de son œuvre. Il est élu l'année suivante au sein de l'Académie Goncourt. De plus en plus intéressé par le cinéma (son film Crésus sort en 1960), il préside le jury du Festival de Cannes en 1961.

Frédéric Mistral (Maillans 1830 – Maillans 1914) Mistral est un fils de ménagers aisés (François Mistral et Adélaïde Poulinet, par lesquels il est apparenté aux plus anciennes familles de Provence . À partir de 1848, il se fait le chantre de l'indépendance de la Provence et surtout du provençal « première langue littéraire de l'Europe civilisée ». Mistral reçoit le Prix Nobel de littérature en 1904 conjointement à José Echegaray. Il consacrera le montant de ce prix à la création du Museon Arlaten à Arles. Il vécut dans une maison à Maillane, qui devint, après la mort du poète le 25 mars 1914 et celle de sa veuve, le 6 février 1943, le Museon Frederi Mistral. À Maillane, Mistral organise avec le poète Joseph Roumanille (Jousé Roumaniho en provençal) la renaissance de la langue d'oc. En 1854, ils fondent, avec cinq autres poètes provençaux à Châteauneuf-de-Gadagne (Vaucluse) le Félibrige, association régionaliste qui a permis de grandement promouvoir cette langue. Placé sous le patronage de sainte Estelle, ce mouvement accueillera des poètes catalans chassés d'Espagne par Isabelle II. Il en sera le premier "capoulié" (président) de 1876 à 1888. Par son œuvre, Mistral réhabilite la langue d'oc en la portant aux plus hauts sommets de la poésie épique : la qualité de cette œuvre sera consacrée par les plus hauts prix. Il se lance dans un travail de bénédictin pour réaliser un dictionnaire et, à l'instar des troubadours, écrire des chants, et des romans en vers, à l'imitation d'Homère, comme il le proclame dans les quatre premiers vers de Mirèio, se définissant comme « un humble élève du grand Homère".


Marcel Pagnol (Aubagne 1895 – Paris 1974) est un écrivain, dramaturge, cinéaste et producteur français. Il devient célèbre avec Marius, pièce représentée au théâtre en mars 1929. Il fonde à Marseille en 1934 sa propre société de production et ses studios de cinéma, et réalise de nombreux films avec les grands acteurs de la période (en particulier Raimu, Fernandel et Pierre Fresnay) : Angèle (1934), Regain (1937), La Femme du boulanger (1938)…En 1946, il est élu à l'Académie française. Après 1956, il s'éloigne du cinéma et du théâtre, et entreprend la rédaction de ses Souvenirs d'enfance avec notamment La Gloire de mon père et Le Château de ma mère.


Joseph Roumanille (en provençal: Jousé Roumaniho selon la norme mistralienne ou Josèp Romanilha selon la norme classique), né le 8 août 1818 à Saint-Rémy-de-Provence, mort le 24 mai 1891, est un écrivain français d'expression provençale. En 1854, au château de Font-Ségugne (commune de Châteauneuf-de-Gadagne, Vaucluse), il est cofondateur du Félibrige (sous le patronage de sainte Estelle). Il devient libraire-éditeur sur Avignon en 1855. Sa maison d'édition éditera Armana prouvençau (l'Almanach provençal) ou encore Mireille de Frédéric Mistral. Lorsqu'en 1862 le Félibrige s'organise en association, Joseph Roumanille est nommé son secrétaire1. Il était l'époux de la félibresse Rose-Anaïs Gras, sœur de Félix Gras. Joseph Roumanille publie des feuilletons dans la presse régionale en français et en provençal.








Extraits du travail d'Eliane Dauphin.