mercredi 21 octobre 2015

Quartier SAINT-JEAN, chapelle SAINT-JEAN


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Jean de GANTÈS qui était gentilhomme, naquit à Cuers le 25 janvier 1328. Depuis plus d’un siècle, sa famille était dans cette ville et toujours fidèlement alliée des GLANDEVÈS, seigneurs de Cuers. Son petit-fils Pierre de GANTÈS naquit à Cuers en 1410, il fut licencié en droit, devint un savant jurisconsulte, sa fille, Marguerite de GANTÈS épousa en 1460 Frédéric de Lauris, seigneur de Lambesc. Un autre de ses descendants fut Procureur Général au parlement de Provence en 1634.

Jean de GANTÈS, par sa vaillance et son courage s’était acquis le titre de Premier Chevalier de Provence. La Reine Jeanne de Naples, comtesse de Provence1qu’il avait suivie à Naples, l’avait mis à la tête d’une armée importante et, il se signala tellement qu’il fut appelé GANTÈS le BRAVE. Il alla ensuite à Rome pour y soutenir devant le pape Clément VI la cause et les intérêts de la Reine Jeanne. Le Saint-Père le combla de faveurs et lui remit pour Cuers, sa ville natale, des reliques précieuses de Saint-Pierre, patron de Cuers, qui furent placées dans un bras d’argent que possède encore l’église de Cuers.

En 1373 les Tuchins, bandes de brigands qui ravageaient la Basse Provence dont ils se rendaient maîtres peu à peu vinrent faire le siège du château de Cuers.
Jean de GANTÈS, le brave, était dans ses murs ; il fit une sortie à la tête des hommes d’armes, chassa les assiégeants et s’enferma de nouveau dans le château. Les Tuchins, battus, s’enfuirent et allèrent attaquer le château de Solliès.
Jean de GANTÈS, appelé au secours de Solliès, partit de Cuers à la tête de ses hommes d’armes, passa par le chemin de Valcros puis de Valauris et tomba sur les Tuchins qui étaient devant les remparts de Solliès. Il les battit et ils s’enfuirent dans les plaines entre Solliès et Cuers.
Jean de GANTÈS les rattrapa au quartier dit depuis Lei  Tremouledo » (lieu où l’ennemi trembla)2 et les écrasa complètement à l’endroit où se trouve actuellement la chapelle Saint-Jean qui fut élevée en l’honneur du saint patron de Jean de GANTÈS et pour perpétuer le souvenir de cette victoire qui avait sauvé la contrée de Solliès, Cuers et Hyères.
En 1374, d’autres bandes de brigands s’étaient formées qui ravageaient la Provence. Et les Etats du Pays s’assemblèrent à Aix pour délibérer sur les moyens de la délivrer de l’incursion de ces brigands et les députés choisirent Jean de GANTÈS et Jean SIMEONI comme les seuls généraux capables de détruire ces bandes qui furent exterminées par eux.


            La Reine Jeanne avait donné à Jean de GANTÈS pour devise « Sense rèn gigantès » (Avec rien, tu te comportes comme un géant).

            Jean de GANTÈS, couvert de gloire et d’honneurs et avancé en âge, mourut à Cuers en l’an 1389. Et son nom n’a pas disparu grâce à cette chapelle Saint-Jean élevée en souvenir de sa vaillance et de sa gloire en l’honneur de son Saint patron.


1[i] La Reine Jeanne : Au passage pour l’Italie (venant d’Avignon), elle s’arrête à Hyères, démembre la forêt des Maures en faveur des habitants. Des droits de «  pâturage et glandage » sont concédés aux habitants de Pierrefeu. Moyennant 15 ducats d’or, Jeanne concède le droit de récolter sur les chênes l’insecte appelé kermès, d’où l’on tire une précieuse couleur écarlate. Pour 100 florins, elle abandonne le droit de pêche sur l’étang long d’Hyères. Jacques de Galbert reçoit la seigneurie de Brégançon avec ses dépendances et il est nommé amiral des mers du Levant


2 Explication écartée, voir origine du nom « les trémourèdes » vient de « Lei tremoledas » ou « tremoredas » lieu planté de trembles, ou tremblaies.


Notes recueillies par Noelle  Delahousse auprès de Jaume Pietri





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